Vivienne Westwood, c’est un peu notre Agnes B à la British, en plus trash, une activiste des droits humains et de la protection de l’environnement.
Quand Agnes B estime que « L’écologie c’est l’humanitaire d’aujourd’hui », Vivienne Westwood, s’exprime de façon bien plus extrême : « Je vais dire quelque chose qui semble terrible. Nous nous dirigeons tout droit vers la chambre à gaz, et ce que je dis, c’est que ce n’est pas une salle de bains. Nous allons être tués. La race humaine fait face à une extinction massive. »
Ce nouveau pavé lancé dans une marre déjà bien trouble, trouve son impulsion dans les lectures de James Lovelock, célèbre environnementaliste britannique, pionnier de l’écologie. Il a développé la théorie Gaïa, selon laquelle la terre fonctionnerait comme un organisme vivant, capable de s’auto-réguler* (proportion d’oxygène dans l’atmosphère, température moyenne à la surface de la terre, taux d’acidité des pluies, le taux de salinité des océans…) pour pouvoir demeurer en vie… Pour vulgariser : l’équilibre écologique de la planète étant fortement endommagé, son processus vital d’autorégulation pourrait conduire à l’extinction de l’espèce humaine… si nous ne prenons pas au sérieux les méfaits de la surconsommation, qui elle-même conduit au réchauffement climatique…
On connaît cette ancienne punk comme une originale en lutte permanente contre la conformité. Sa démarche est noble, et ses initiatives louables, quelques réflexions me turlupinent néanmoins :
Lorsqu’elle compare notre planète polluée à une chambre à gaz, fait-elle preuve de clairvoyance ou de pessimisme exacerbé ?
Ce message dans toute sa subversion, aura-il enfin raison des plus insensibles à l’écologie ou tombera-t-il dans l’indifférence totale, à l’image des appels aux reflux gastriques estampillés derrière les paquets de cigarettes ?
Ce qui ne fait aucun doute, c’est qu’il est simple de se responsabiliser, en adoptant des habitudes de consommation moins volumineuse et plus qualitative !
*Excellent exemple d’autorégulation tiré du blog Droit dans le mur :
Vue de l’espace, l’océan est “noir” (bleu foncé), et les nuages sont blanc. Un corps noir exposé aux rayons du soleil chauffe plus qu’un corps blanc. Quand la température s’élève, l’eau des mers s’évapore plus, donc il y a plus de nuages blancs, donc la température redescend : auto-régulation
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1 Comment
Ah sinon, juste pour dire que le principe de “Gaia” est essentiellement basé sur la conservation de l’énergie :
“rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme” : Lavoisier.
Il faut voir qu’à notre échelle (dans l’espace et dans le temps), les ressources énergétiques de la terre sont limitées (ce qui est contraire à un des fondements du capitalisme qui veut que les ressources sont illimités).
Donc si l’on déséquilibre l’équation, on va avoir forcément un phénomène de compensation pour revenir à l’équilibre. Ce n’est pas forcément l’apocalypse mais si l’humanité ne respecte pas la nature, la nature n’épargnera pas l’homme…